Abattoirs, entrepôts, halles et marchés de Paris sur 70 mille m2. Un port est construit tout au début de notre ère. La confrérie des nautes de Lutèce en profite pour se développer et surtout s’enrichir. Le frelatage des produits alimentaires, la famine, la mauvaise qualité de l’eau et l’alcoolisme font que “la moitié de la population est constamment malade”.Les restaurants ont fleuri depuis la Révolution de 1789, ouverts par des chefs-cuisinier en rupture d’aristocratie. Il devient également impératif de mieux réglementer les marchés notamment en ce qui concerne l’hygiène.Si la Villette n’a plus rien à voir avec le commerce, il en est tout autre de Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Le public se précipite au Bouillon Duval. “Et ce marché fut appelé Halles ou Alles parce que, dit-on, tout le monde y allait.”Le Polonais Casimir Funk vient d’inventer un mot : “vitamines”; c’est le nom qu’il donne à un mélange de substances vitales isolées à partir de son de riz qui guérit du béribéri.Ce mélange n’est en fait rien de plus qu’un concentré de plusieurs facteurs alimentaires et ne possède de vitamine guère que le nom.Depuis l’antiquité, on sait qu’il y a une relation entre alimentation et maladie. La machine de Ferdinand Carré, capable de fabriquer les fameux petits glaçons est exposée à l’Il faudra attendre 1929 pour que le Britannique Clarence Birdeye découvre le secret de ce qu’on appelle la “surgélation” (pratiquée par les Esquimaux du Labrador qui font saisir leurs aliments par un froid très vif) : forte congélation ultra-rapide. L’industrie du surgelé pourra alors naître et se développer.D’innombrables bistrots, malsains, servent une cuisine meurtrière pour dix-neuf ou vingt cinq sous. 1935 sera la grande année des vitamines : elle sont isolées, découvertes, identifiées et même synthétisées. Pendant le siège de Paris, le chimiste Jean-Baptiste Dumas avait préparé un “lait artificiel” pour les bébés affamés ; devant les effets catastrophiques, il conclut qu’il manque à son lait une substance vitale.En 1912, Frédéric Hopkins montre, sur des animaux, que protéines graisses et sucres ne suffisent pas pour assurer une croissance normale. La fameuse gastronomie française ne se trouve que chez quelques cuisiniers à la mode. Le nombre grandissant de convois nécessaires pour nourrir les Parisiens provoque cependant des embarras dans ce quartier déjà très animé, il faut trouver une autre solution pour écouler le blé au cœur de Paris.Au début du 19ème siècle, il s’avère nécessaire de réaménager les espaces réservés aux marchands de Paris afin de désencombrer les rues adjacentes. Entre 1840 et 1845, les bouillons hollandais parcourent la ville pour essayer d’offrir aux plus pauvres une soupe économique, mais de qualité convenable, l’entreprise n’a pas vraiment de succès.En 1855, le boucher Pierre Louis Duval ouvre rue de la Monnaie son premier “bouillon économique”; on n’y sert d’abord que du bouillon de bœuf, puis des rôtis et des ragoûts. Le problème de l’approvisionnement de la ville se pose dès l’Antiquité … Le menu est clair, les prix sont indiqués, la cuisine est de qualité, le service est rapide, bien organisé, les femmes de service sont “propres et parfois fort gentilles”.Au fur à mesure que le commerce d’alimentation se développe, les Halles prennent de l’extension : la construction activement conduite par Baltard permet la livraison au commerce de six pavillons dès 1857, des quatre suivants dès 1858.Inspirés du Palais de Cristal de l’Exposition universelle de Londres et de la partie vitrée de la Gare de l’ouest, ils sont construits de parois faites de verre et de colonnettes en fonte, portées sur des murailles de briques et recouvertes d’un vitrage.Le plus grand marché du monde à l’époque ! Un port est construit tout au début de notre ère. L’Île de la Cité vraisemblablement déjà occupée avant l’intégration du territoire des Parisii à l’Empire romain prend rapidement de l’importance, ses habitants profitant du fleuve pour développer différentes activités dont la pêche et le commerce. Au XIIe siècle, les Halles de Paris furent établies sur « les Champeaux » ou « Petits Champs » qui étaient d’anciens marécages. Les Halles centrales de Bayonne existent depuis plus de 150 ans ! Au XIXe siècle, la grande majorité des Français mange mal.On pourrait se dire que pas grand chose n’a changé car aujourd’hui, la majorité des Français mange mal. Les drapiers, les artisans du cuir et les merciers ont désormais leur propre espace.Nous sommes au 16ème siècle, sous le règne de François 1er, lorsque le projet de transformation du marché central prend forme.Ce qui semble être un succès montre cependant très vite ses faiblesses. On pourrait se dire que pas grand chose n’a changé car aujourd’hui, la majorité des Français mange mal. Au XIXe siècle, la grande majorité des Français mange mal. Quelques années plus tard, Philippe-Auguste acquit l’entière propriété des terrains en payant une redevance à l’évêché de Paris. En plus d’un siècle et demi, les générations s’y sont succédé, le bâtiment lui-même a évolué, les produits qui y sont vendus ne sont plus tout à fait les mêmes, mais les anecdotes elles subsistent. Sinon, bouillie et pain. La salle est grande, propre, les tables de marbre sont soigneusement essuyées.